Jusqu’à quel âge peut-on changer d’assurance-maladie ?

Le régime de santé suisse est un système qui coûte cher à un ménage. Financée sous forme de primes, de franchise et de quote-part, l’assurance de base peut peser lourd dans les charges d’un foyer. Ainsi, tous les moyens de faire baisser sa prime maladie sont bons à prendre. Changer d’assureur maladie permet généralement de bénéficier de rabais en faisant fonctionner la concurrence entre caisses maladie. Mais jusqu’à quel âge la mobilité entre assureurs est-elle conseillée ?

 

Changer d’assurance de base en fonction de son âge

L’assurance maladie de base fonctionne sur un système de concurrence régulée mise en place par la loi LAMal de 1994. Ainsi, le Conseil Fédéral suisse encourage la mobilité des assurés par plusieurs dispositions.

 

L’assurance de base, une mobilité assurée à tout âge

Le principe de base de la LAMal est la mobilité des affiliés. En pratique, les caisses maladie suisses sont des sociétés privées, en totale concurrence, qui proposent des contrats standardisés aux assurés en matière de couverture de base. De plus, toute demande de souscription à l’assurance de base ne peut pas être refusée par une caisse maladie.

Ainsi, peu importe l’assureur choisi par l’assuré, il bénéficiera des mêmes prestations. La concurrence régulée autorise une variation des primes, mais interdit une sélection des risques. Ainsi, le périmètre des soins de base est strictement prévu par la loi fédérale. De ce fait, la mobilité des assurés pour faire fonctionner la concurrence au niveau des prix, est encouragée.

 

Les différentes tranches d’âge pour bénéficier de rabais

La loi LAMal encadre cependant la formation des prix par les assureurs. Ainsi, les franchises et quote-parts sont uniformisées au sein du contrat standard. Seul le montant des primes peut varier d’un assureur à l’autre.

C’est ainsi par canton, et tranches d’âge, que la prime maladie va être fixée. L’état de santé de l’assuré ne permet pas de déterminer le montant de sa prime. Il existe 3 tranches d’âge distinctes :

• Les enfants (moins de 18 ans)
• Les jeunes adultes (de 19 à 25 ans)
• Les adultes (plus de 26 ans)

Dans les faits, les enfants et jeunes adultes bénéficient de rabais, contrairement aux adultes. Ainsi, même si en principe un assuré peut changer d’assureur maladie peu importe son âge, on constate que plus l’assuré est jeune, plus il est aisé de bénéficier de réductions. En toute logique, plus on avance dans l’âge, plus il est difficile de faire fonctionner la concurrence et de profiter de rabais.

 

Changer d’assurance complémentaire en fonction de son âge

Contrairement à la LAMal, l’assurance complémentaire est soumise à une concurrence totale. L’âge de l’assuré va donc être déterminant pour changer d’assureur maladie et profiter des meilleurs tarifs.

Contrairement à l’assurance de base qui prévoit une couverture identique pour tous, et des prix fixés par tranches d’âge, l’assurance complémentaire se traduit différemment. En effet, dans le cadre de la mutuelle, les assureurs sont libres de fixer les prestations couvertes dans le contrat souscrit, mais également le montant des primes, en se basant sur des critères tels que l’âge et l’état de santé de l’affilié, qui peuvent nécessiter des traitements amublatoires particuliers.

Ainsi, plus une personne est âgée et fragile, plus il sera difficile de changer d’assureur maladie. Car en pratique, une demande d’affiliation est soumise à l’étude d’un dossier précis sur l’affilié. De plus, la caisse maladie pour refuser une demande d’affiliation, voire émettre des réserves.

 

Changer d’assureur à tout âge ?

 

Même si en pratique cela est possible pour l’assurance de base, il ne faut cependant pas s’attendre à bénéficier des avantages de la concurrence si l’on est une personne âgée. En matière d’assurance complémentaire, la demande de souscription d’un assuré de santé fragile peut même être refusée. En bref, les personnes les plus enclines à profiter de ce système concurrentiel sont les enfants, et jeunes adultes. En pratique, il est constaté que plus les résidents suisses avancent en âge, moins ils font valoir leur droit de mobilité.